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Pages : 1
Bon, bé pour avoir un exemplaire, suffisait de l'acheter chez l'éditeur
Présentation globale par l'auteur :
Je confirme bien que Rois du Monde, qui était initialement un projet de roman, s’est transformé en trilogie.
(...)
Si la trilogie formera bel et bien un (gros) roman, chaque volume possédera son sujet et son unité, et portera sur une période séparée de quelques années des deux autres.
source
Voici le pitch de l'éditeur:
Je m’appelle Bellovèse, fils de Sacrovèse, fils de Belinos. Pendant la Guerre des Sangliers, mon oncle Ambigat a tué mon père. Entre beaux-frères, ce sont des choses qui arrivent. Surtout quand il s’agit de rois de tribus rivales… Ma mère, mon frère et moi, nous avons été exilés au fond du royaume biturige. Parce que nous étions de son sang, parce qu’il n’est guère glorieux de tuer des enfants, Ambigat nous a épargnés.
Là-dessus, le temps a suivi son cours. Nous avons grandi. Alors mon oncle s’est souvenu de nous. Il a voulu régler ce vieux problème : mon frère et moi, il nous a envoyés guerroyer contre les Ambrones. Il misait sur notre témérité et notre inexpérience, ainsi que sur la vaillance des Ambrones. Il avait raison : dès le début des combats, nous nous sommes jetés au milieu du péril. Comme prévu, je suis tombé dans un fourré de lances. Mais il est arrivé un accident. Je ne suis pas mort.
Une histoire qui fleure bon les griefs familiaux, le cynisme et la revanche...Nous verrons bien combien de temps je vais résister mais maintenant qu'il est là...je ne répond plus de rien
They say man can't fly but wings of mind set you free from mankind
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Changement de contexte, d'univers de braquet....table rase.
Ne demeure dans Rois du Monde que la prose si particulière de l'auteur.
J'avance page à page, parfois phrase à phrase, donc trèèèès doucement dans ce livre.
Nous voila projeté par la narration de Bellovèse dans la vie des ces ancêtres qui étaient les nôtres où le quotidien sent la sueur, le muscle et le code d'honneur d'airain.
Moins focalisé sur un seul personnage, on assiste en tout cas au début à une véritable initiation à ce qui à fait la force des peuples celtes: leurs us, coutumes et manières de penser tout à fait spécifique.
Rois du Monde n'est en rien proche de Gagner la Guerre, si ce n'est dans l'écriture, ces petits instants où, au détour d'un énième point virgule, on se dit:" whoah!?! , ouais. C'est bien emmené"
Un peu moins entraînant donc, et demandant en plus de l'effort syntaxique (cher à Jaworski) un autre effort pour garder le fil des noms prénoms ascendant et allégeances, Rois du Monde demeure pour le moment un drôle d'ovnis littéraire.
They say man can't fly but wings of mind set you free from mankind
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L'auteur a donné une petite interview à propos de ce livre et de sa suite:
Pour le lire, c'est par --> là <--
“A reader lives a thousand lives before he dies. The man who never reads lives only one.” G.R.R. Martin
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Encore une belle interview qui donne sens aux écrits.
Les choses sérieuses maintenant:
Ayant ce projet en tête, j’ai essayé d’employer les outils narratifs appropriés : mise en abîme, ellipses, répétitions, analepses et prolepses, achronie.
(...)
La moindre question onomastique, toponymique, économique, agricole, mythologique ralentit considérablement le cours de l’écriture.
Vous avez 2 heures !
They say man can't fly but wings of mind set you free from mankind
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Voici le temps venu d’un petit compte-rendu de cette fameuse rencontre avec Jean Philippe Jaworski !
Tout d’abord, je commencerai par dire à quel point j’ai passé un excellent moment ! Outre le fait d’être capable d’écrire des livres d’une qualité exceptionnelle, l’auteur est également captivant et surtout proche de ses lecteurs. Sa bonhomie et son humour sont communicatifs, à tel point que fou-rires et échanges spontanés furent nombreux au cours de cette soirée . On sent à travers ses dires toute la passion qui l’anime, et à quel point le fait de parler de ses écrits lui fait pétiller la pupille
Quelques mots au sujet du déroulement de la soirée elle-même. Débutant à 18h30 tapantes, la rencontre fut tout d’abord animée par un dialogue entre l’auteur et un critique l’interviewant sur de nombreux aspects très techniques de son écriture. Il s’agissait là pour lui d’avoir la possibilité de nous en dire davantage sur son ton nouvel ouvrage Même pas Mort, d’en présenter les grandes lignes, le procédé d’écriture et surtout l’ensemble des recherches effectuées à ce sujet. Jaworski a donc longuement disserté sur les mondes celtique et gallo-romain : leur histoire, leurs légendes et surtout leur influence sur ses écrits. Ce fut pour moi l’occasion d’en apprendre énormément sur le sujet, toute novice et ignare que je suis. Furent également abordés les thèmes de la toponymie, la gestion du temps dans l’histoire et la fameuse symbolique du chiffre trois. De fréquents parallèles étaient en outre établis entre les styles si opposés de Gagner la Guerre et Même pas mort. Enfin, Jaworski s’est longuement appesanti sur le personnage de Bellovèse en expliquant par exemple à quel point il pouvait lui poser de constants soucis d’écriture, dans l’optique de garder toute une cohérence historique empaquetée dans ces écrits imaginatifs. De son point de vue, le personnage de Don Benvenuto était ainsi beaucoup plus rigolo et facile à écrire que ne l’est Bellovèse.
S’en suivit une séance d’échange avec le public, où chacun était libre interpeller l’auteur sur les sujets de son choix. Je vous retranscris ici certaines les questions que j’ai pu lui poser, en accord avec les demandes des membres qui avaient été faites dans cette discussion. Bien entendu, ça se bousculait tellement que je n’ai pas pu tout aborder (le timing horaire était serré et beaucoup de monde se ruait pour le presser d'interrogations).
D'ailleurs, j'ai posé pas mal de ces questions lorsque j'ai fait dédicacer mes livres. L'auteur prenait ainsi beaucoup de temps pour échanger avec chaque lecture, et leur griffonner quelques lignes atypiques sur leurs bouquins
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Quand pouvons-nous attendre la sortie des prochains tomes des Rois du Monde ?
Le cycle des Rois du Monde sera une trilogie (question notamment débattue au sujet de l’importance à ses yeux du chiffre 3). Actuellement, l’auteur est en plein dans l’écriture du 2nd tome, et il n’envisage – dans un futur proche – que de se concentrer exclusivement sur l’avancé des aventures de Bellovèse. Sans donner de timing précis concernant les dates de sortie (son éditeur dans la salle veillait au grain), l’auteur a laissé filtrer la date limite de 2015 pour la toute fin du cycle.
L'histoire des Rois du Monde est t'elle déjà établie? Où savez-vous déjà comment elle va finir ?
L’auteur n’a pas abordé les éléments se déroulant dans le 3e tome, mais selon ses dires, le schéma du 2nd tome est tout à fait clair et défini dans sa tête. Le but pour lui est de travailler le personnage de Bellovèse et son évolution vers le pouvoir et les formidables conquêtes dont il est l'instigateur.
En effet, pour celles et ceux qui l’ignoreraient (dont moi avant cette rencontre), Bellovèse est un personnage bien réel, notable gaulois considéré comme légendaire, son historicité n’étant toutefois pas avérée. (Voir ici sa biographie). Et c’est bien dans le flou historique régnant autour de l’ascension de ce fameux personnage que Jaworski entend s’inscrire. Quels événements tragiques, quelle destinée ont pu faire de Bellovèse le conquérant connu de l’histoire celte ?
Les livres que vous écrivez sont-ils le fruits de la longue gestation d'une idée qui a dûment mûrit, où sont-ils l'expression fiévreuse d'une narration dictée par une muse inspiratrice ?
Selon Jaworski, tout dépend du livre écrit. Gagner la Guerre fut pour lui d’une écriture relativement fluide et « décousue », tant il a pu écrire en même temps des scènes ayant attrait au début ou à la fin de l’histoire. Selon lui, le personnage de Don Benvenuto ne lui a pas demandé d’efforts surhumains pour le construire. Une fois l’esprit du bougre saisi, tout coulait de source, et c’était un véritable plaisir que de disserter dans sa gouaille si particulière.
Au contraire, le personnage de Bellovèse s’avère nettement plus ardu à construire. De part l’existence d’un contexte historique, l’auteur se remet ainsi sans cesse en cause au cours de l’évolution de son personnage : puis-je lui faire dire cela/faire cela/tout en gardant une cohérence en rapport aux faits s'étant réellement déroulés ? Dès lors, ceci exige de lui de nombreuses recherches qui jalonnent son procédé d’écriture, le rendant ainsi beaucoup moins fluide que ce ne pu l’être pour Gagner la Guerre.
Peut-on espérer retrouver Buenvenuto pour de nouvelles aventures en personnage principal ? Ou le recroisera-t-on comme on salue une vieille connaissance au détour d'une venelle Ciudalienne?
Peut-on en attendre encore un peu sur le personnage de Clarissima Ducatore?
Deux questions qui ne font qu’une par la réponse ! Jaworski envisage donc bien une suite à Gagner la Guerre, dont le titre est d’ors et déjà fixé : Le Chevalier aux Epines.
Ca risque de vous surprendre… mais qu’est-ce que c’était bon et jouissif de lui démolir la tronche de cette manière
(grand éclat de rire général).
Comme Benvenuto peut être soûlant et lourd des fois ! Et quel plaisir pervers pour l'auteur que je suis que d’écrire une telle scène !
Plus sérieusement, le but était aussi de mettre en exergue dès le début toute l’atrocité de la guerre, de même que d’amener Benvenuto à se reconstruire, à se chercher lui-même au cours de sa convalescence.
Quelle est la place des femmes dans vos ouvrages ? On peut décemment dire qu’elles ont tendance à en prendre plein la poire dans Gagner la Guerre, et ce n’est guère mieux dans Même pas Mort.
Je n’ai pas de véritable raison à cela. Gagner la Guerre devait être initialement un roman très macho, sans véritable figure féminine. Et je peux vous dire que Clarissima a du véritablement se battre pour s’imposer. Et le voilà qui rajoute avec humour : « quel voulez-vous, je dois avoir quelques souci non avoués avec la gente féminine »
D'où vient le "ton" si particulier de Don Buenvenuto, comment l'idée de ce personnage vous est-elle venue ?
« J’ai eu beaucoup de retour de lecteurs un peu affolés par la genèse d’un tel personnage, me demandant où est-ce que j’avais bien pu puiser l’inspiration d’un être si détestable et mauvais. Benvenuto est quelqu’un qui s’est trouvé, au contraire de Bellovèse… même s’il s’est très mal trouvé. Et ce fut un véritable exutoire que de construire ce personnage. Mais rien de ma propre personnalité n’a transpiré – fort heureusement. Selon ma femme, aucun point commun quel qu’il soit n’est à recenser. Par contre, selon elle…… il y a davantage à fouiller du côté de Léonie Ducatore !!! (grand éclat de rire)".
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Plusieurs autre questions furent posées, mais j’avoue à ma grande honte qu’il est assez difficile d’en faire une synthèse concise, et surtout respectant les dires de l’auteur . De même pour les réponses que j’ai essayé de retranscrire ici : il manque toute la finesse de l’auteur, tous les détails, les petites anecdotes que j’ai été incapable de vous rapporter fidèlement (je fais ça de mémoire, et j'ai rien à envier aux neurones d'un poisson rouge
).
Par contre, la librairie a fait filmer l’intégralité de l’interview. Lorsque j’ai posé la question, il semblerait que le film leur soit ensuite remis pour qu’ils puissent sans doute le diffuser sur leur site. Je vais essayer d’être aux aguets et vous tenir au courant
Les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes. Là où les habitations, puis les arbres, puis l'herbe s'épuisent, naît le royaume stérile, sauvage, minéral ; cependant, dans sa pauvreté extrême, dans sa nudité totale, il dispense une richesse qui n'a pas de prix : le bonheur que l'on découvre dans les yeux de ceux qui le fréquentent - Gaston Rébuffat
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La librairie s'appelle L'Esprit Livre et je me chargerais de faire le montage vidéo et audio de l'entrevue.
Elle a été filmé par un gars de l'équipe du WebZine et je devrais mettre ça en ligne dans fin du mois ou début du mois prochain.
Pour ceux que ça intéresse je me suis rendu deux heures en tête à tête avec Jaworski et 35 / 40 min d'interview seront disponible Lundi après-midi ici : www.undernierlivre.net
Sinon c'est gars formidable, accessible et souriant. La rencontre fût un émerveillement, même qu'il va parler de nous à Niogret et pt'être même Damasio !
Quel bon gars !
PS : Très beau résumé Riri, comme d'hab
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Ah super, merci de compléter ces informations, toi qui est si bien placé pour en parler ! Même moi qui était pourtant présente, j'ai vraiment hâte de pouvoir revisionner la vidéo, histoire de revivre l'interview une nouvelle fois
Et j'attends également avec impatience le podcast
Les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes. Là où les habitations, puis les arbres, puis l'herbe s'épuisent, naît le royaume stérile, sauvage, minéral ; cependant, dans sa pauvreté extrême, dans sa nudité totale, il dispense une richesse qui n'a pas de prix : le bonheur que l'on découvre dans les yeux de ceux qui le fréquentent - Gaston Rébuffat
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Superbe !! Merci beaucoup pour ce résumé de soirée. Ça devait vraiment être genial !
Et la réponse à ta question sur le fait "d'arranger le portrait" de son héros en début de livre est purement magique
“A reader lives a thousand lives before he dies. The man who never reads lives only one.” G.R.R. Martin
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Whaou! ! merci Rikka pour ton retour toujours aussi précis et vivant.
Un moment qui devait être vraiment génial et c'est un reel plaisir que de pouvoir en goûter un peu de cette façon.
Toi mon Zozo t'es un veinard et j'attends aussi ta ''version des faits''avec impatience
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Merci beaucoup pour le retour
attends avec une certaine impatience le lundi après-midi (et avec une importance encore plus grande Même pas mort dans ma boîte aux lettres... )
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merci pour ce super résumé Riri .
ça doit être génial de pouvoir approcher un auteur qui est aussi proche de son public
Il y a seulement 10 types de personnes dans le monde
ceux qui comprennent le binaire
et ceux qui ne le comprennent pas
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Oh oui, surtout qu'il est incroyablement sympathique. Il était vraiment timide au début quand je lui expliquais comment allais se dérouler l'interview, c'était marrant à voir. Par contre une fois lancé le mec il s'arrête plus !
Wait & see.
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http://www.undernierlivre.net/articles- … -jaworski/
Interview disponible ici.
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Une entrevue rondement menée, dynamique, où l'on sent que les deux parties prennent plaisir à se découvrir.
Merci pour ce bon moment
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Et voici disponible la vidéo de la rencontre lyonnaise avec JP Jaworski
Bien plus fidèle que mon compte-rendu approximatif, vous pouvez donc revivre en live les réponses de l'auteur aux questions 1) du critique et 2) des fidèles lecteurs !
(Pour les curieux, on peut m'entendre poser une question à 1h05
Pour toute remarque sur ma voix de péronnelle, merci de sortir ).
Les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes. Là où les habitations, puis les arbres, puis l'herbe s'épuisent, naît le royaume stérile, sauvage, minéral ; cependant, dans sa pauvreté extrême, dans sa nudité totale, il dispense une richesse qui n'a pas de prix : le bonheur que l'on découvre dans les yeux de ceux qui le fréquentent - Gaston Rébuffat
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J'ai dévoré le tome 2 de "Rois du monde" (Chasse royale) dans la journée. Style toujours aussi soigné, mais... C'est franchement pas rentable au niveau quantité/prix Ce livre est trop court. Le récit est fragmentaire, ce qui donne envie d'en savoir plus. L'auteur suggère plutôt qu'il n'écrit et perso j'adore. On devine aussi des zones plus sombre chez notre héros biturige (qui pour le coup en est vraiment un). Bellovèse grandit, mais il n'a pas encore atteint sa pleine mesure. Il me tarde déjà...
L'auteur - tel un vil Christopher Paolini - vient cependant de faire gonfler son cycle de 3 à 4 tomes... J'aurai apprécié des livres plus épais (quitte à en faire un de moins). Une carte aurait vraiment pu être inséré dans l'ouvrage, ainsi que quelques illustrations (pour agrémenter et faire jolie). Les lettres ligaturées sont sympathiques, mais c'est trop peu.
Quelques reproches de forme, mais c'est vraiment excellent quand même. Du haut niveau et un très grand plaisir à le lire.
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